Antananarivo, 10 Juillet, 19h00 – « L’augmentation des prix des carburants va-t-elle se faire en une seule fois où doit-elle s’étaler dans le temps? » La question, rapportée par le président du groupement du patronat malgache (Fivmpama) Rivo Rakotondrasanjy dans le groupe Facebook Débattons de la relance économique, est l’un des principaux sujets qui devait être discuté ce dimanche entre le président de la République et le Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM).
Le sujet a été évoqué samedi lors de la rencontre du chef de l’Etat avec les groupements économiques et les organisations de la société civile, mais comme l’indique le patron du Fivmpama, il n’y a pas eu de décision à la fin de la réunion. Le président de la République « devait encore consulter d’autres entités directement concernées par la décision », souligne-t-il sur son post.
Les discussions avec les pétroliers vont bien au-delà de la hausse des prix à la pompe. La question de l’apurement des passifs de l’Etat envers les pétroliers est également au cœur des débats. « L’État ne peut plus, ou n’a plus les moyens, ou ne doit plus subventionner le prix des carburants », rappelle Rivo Rakotondrasanjy, rapportant les discussions d’Iavoloha.
Les prix des carburants ayant été gelés depuis 2019 même quand le cours mondial du brut a recommencé à augmenter, les dettes de l’Etat envers les pétroliers se sont à nouveau accumulées. Au 5 Juillet 2022, le prix à la pompe du gasoil, par exemple, était de 641 ariary inférieur au prix de départ du produit de son pays d’origine. Les dettes des années 2018 et 2019, elles, ont pu être épongées grâce au maintien des prix à la pompe malgré la baisse du cours mondial du temps de la crise Covid-19.
Samedi, les groupements économiques ainsi que les organisations de la société civile ont également été consultés sur diverses autres questions se rapportant à la problématique des carburants à Madagascar. Celles-ci portent, entre autres, sur les mesures exceptionnelles pour le transport public, sur la diversification des importateurs de carburants ou encore sur la vulgarisation du vélo.
Les sujets liés à la Jirama et à l’électricité ont également été abordés au cours de la rencontre de samedi. Sujets qui devraient également être soulevés avec les pétroliers, ceux-ci étant parmi les principaux fournisseurs non payés de la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité.
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