Antananarivo, 8 Mars, 11h30 – Des éléments de la gendarmerie se retrouvent au cœur d’une affaire de disparition de cocaïne saisie à Nosy Be en août dernier. Elysée Rasoahanta, procureur général auprès du Pôle anti-corruption (PAC) d’Antananarivo, a révélé que six gendarmes, dont un officier supérieur, ainsi que quatre civils, sont soupçonnés dans cette affaire.
D’après les explications de cette magistrate dans une vidéo diffusée sur la page Facebook du ministère de la Justice, l’affaire remonte au 2 août 2024. Une saisie de 250 kg de cocaïne avait alors été signalée à Nosy Be. Deux femmes, transportant quatre valises remplies de cette drogue dure, avaient été interpellées à l’époque.
“La compagnie territoriale [de la gendarmerie] a dressé un procès-verbal et la drogue a été saisie”, rapporte-t-elle. Cependant, lors de la destruction prévue de ces stupéfiants, une quantité importante de la drogue s’est volatilisée. Il a été déclaré à 110 kg, ajoute la magistrate dans ses explication en se basant sur le procès-verbal de saisie.
Face à des divergences dans les déclarations des enquêteurs, l’État a pris des mesures en dépêchant une cellule de brigade mixte pour mener l’enquête. Les suspects, gendarmes et civils, ont été arrêtés suite à ces investigations. A en croire Elysée Rasoahanta, des preuves accablantes existent, les objets ayant été saisis en flagrant délit. Corruption et abus de pouvoir semblent être au cœur de cette affaire explosive. Et conformément à la décision de la Cour suprême, cette affaire sera portée devant le Pôle Anti-Corruption (PAC) d’Antananarivo ce lundi 10 mars, conclut-elle.
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