Antananarivo, 22 Décembre, 11h00 – “Les personnes malfaisantes trouvent toujours les moyens de passer”. Tseheno Rakotondrasoa, secrétaire exécutif de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), assure que son organisation a pris “toutes les mesures pour sécuriser le site web de la Ceni”. Sauf que “le travail des personnes malfaisantes, c’est de trouver les failles pour exercer leurs méfaits”, souligne-t-il sur la chaîne de télévision publique samedi soir pour expliquer que le site ait pu être piraté et que “des personnes externes” aient pu y avoir accès.
“Ce n’est pas que la Ceni ne fait pas son travail”, insiste-t-il. “Il est faux de dire que le site web de la Ceni n’est pas protégé et n’est pas sécurisé”, martèle-t-il. A l’entendre, “des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité du site après l’audit dont il a fait l’objet après la refonte des listes électorales”. “La Ceni fait son travail mais les personnes malfaisantes trouvent toujours les moyens de passer”, souligne-t-il.
Après ce que la Ceni qualifie de “piratage de son site web”, “d’entrée de personnes non autorisées dans son site web”, ayant permis de “modifier les résultats provisoires de la Commune urbaine d’Antananarivo uniquement”, le site a été suspendu. “Plus personne n’a plus le droit d’accéder au site et plus aucune information ne sera disponible sur le site de la Ceni”, précise son secrétaire exécutif. Celui-ci “ne sera accessible qu’une fois toutes les mesures prises pour le sécuriser”, poursuit-il.
En attendant, “les informations seront disponibles sur la page Facebook de la Ceni”, ajoute encore Tseheno Rakotondrasoa. Les enquêtes sont menées par l’unité de lutte contre la cybercriminalité de la gendarmerie et la brigade anti-piratage du ministère de la Communication et de la culture, souligne aussi le secrétaire exécutif de la Ceni.
Celui-ci indique également que les résultats provisoires proclamés vendredi restent immuables et que ce sont ces résultats, consignés dans une délibération signée par les membres de la Structure provinciale ad hoc pour le traitement des résultats des élections communales (Spatrec) qui ont été envoyées au tribunal administratif d’Antananarivo.
Samedi en fin d’après-midi, la publication sur le site web de la Ceni de résultats différents de ceux publiés la veille pour la Commune urbaine d’Antananarivo ont agité la toile et les réseaux sociaux. C’est d’abord le lien vers les résultats qui a été désactivé, avant que le site n’ait été entièrement suspendu.














