La Russie a financé des candidats à l’élection présidentielle de 2018, ce qui a été confirmé par certains des concernés (voir notre article ). Jusque là rien de nouveau sous le soleil, car il ne faut pas se voiler la face, Madagascar reste un pays ouvert à tous les vents en période électorale, le vent peut souffler de la France, de la Chine, des États-Unis également. Attention cependant, le financement d’un candidat ne peut se faire par un État, une problématique réelle liée à la sacro-sainte souveraineté nationale… no comment… pas vu pas pris…
Des poupées russes ont donc été envoyées pour financer des candidats à Madagascar ? Mais dans quelle optique ? Il semblerait que les consignes soient claires, à savoir que les bénéficiaires de ces « subventions électorales » soient « à disposition » des ordres donnés. Il faut noter que la poupée russe s’est particulièrement montrée ouverte à l’époque du régime Rajaonarimampianina, avec un réchauffement fulgurant de la diplomatie quelques mois avant la présidentielle. Fruit du hasard ?
Dans cet élan de « générosité », d’autres candidats ont donc été approchés, mais qui et quelles sommes ? Posons nous un instant, et rappelons nous que trop souvent, en géopolitique, rien n’est gratuit. On a déjà vu Madagascar, comme un beau gâteau partagé entre les puissances mondiales, cette fois-ci le pays a aiguisé l’appétit des poupées russes. Si on doit retenir une morale de cette histoire, ce n’est pas la Russie, la France, la Chine, ou les États-Unis qu’il faut critiquer, mais bien notre classe politique, car les politiciens gagneront toujours, contrairement à la population, asservie de discours d’indépendance nationaliste et d’autosuffisance à la gloire de ces derniers. La messe est dite depuis longtemps, indépendance ou pas de Madagascar, influence de la France ou pas, les appétits s’aiguisent, l’offre augmente donc la demande aussi…