Antananarivo, 8 Décembre, 16h09 – Investir et s’investir davantage. C’est l’intention de la France qui est déjà le quatrième investisseur à Madagascar, et qui représente actuellement près du 1/5 des Investissements directs étrangers de la Grande île. Pour l’ambassadeur Arnaud Guillois, il reste maintenant à réunir toutes les conditions pour faire en sorte que 2024 soit une année de très forte croissance des relations franco-malgaches, particulièrement pour les relations économiques des deux pays. C’est ce que ce diplomate français a soutenu à l’issue de l’assemblée générale élective de la Chambre de commerce et d’industrie France-Madagascar (CCIFM), jeudi.
L’ambassadeur Arnaud Guillois rapporte de nombreuses missions d’entreprises venues notamment de l’océan Indien et de la France. Il indique recevoir quotidiennement des entrepreneurs qui souhaitent se renseigner sur ce qu’il est possible de faire à Madagascar. « Il y a un désir d’investir. Mais il faut que ce désir trouve sa traduction », lance ce diplomate français.
Un environnement économique favorable aux investissements doit donc se créer, insiste Arnaud Guillois. Il faut, pour cela, renforcer l’Etat de droit, lutter contre la corruption et offrir un cadre dans lequel les investisseurs privés se sentent à l’aise, explique-t-il en rappelant qu’un investissement économique ne se fait que lorsque les conditions sont réunies. La Grande île recense en tout cas déjà des entreprises françaises, des entreprises franco-malgaches, et des entreprises malgaches qui ont des liens avec la France.
L’ambassadeur Arnaud Guillois a aussi insisté sur l’importance des diasporas. Il fait remarquer qu’il y a en France des centaines de milliers de malgaches qui participent, par leurs activités, à la croissance et qui sont un pont entre les deux pays. Aussi « il faut que la diaspora Malgache en France comme les Français à Madagascar échangent davantage pour avoir des points de croissance en plus », soutient-il.
Ce diplomate réitère en passant l’attachement de la France au partenariat économique avec la Grande île. La France est le deuxième client de Madagascar avec des exportations qui se structurent principalement autour des produits agricoles et textiles. Les importations françaises à partir de Madagascar ont atteint près de 700 millions d’euros l’année dernière, soit une augmentation de plus de 33% par rapport en 2021, indique-t-il.
La France est inversement le cinquième fournisseur de Madagascar, avec un peu plus de 420 millions d’euros en 2022, soit une augmentation de près de 20%, avec des exportations de produits textiles, ou des équipements mécaniques, poursuit-il.
Selon le rapport d’Arnaud Guillois, le volume des échanges entre Madagascar et la France en 2022 a augmenté de près de 20% par rapport à 2021 et a dépassé pour la première fois le cap du milliard d’euros. Il estime que la CCIFM a joué son rôle dans cette performance. Et elle devrait encore s’améliorer notamment pour les années 2023 et 2024, conclut-il.














