Antananarivo, 4 Juin, 21h00 – Un autre chef d’Etat chez le père Pedro. Après le Président français Emmanuel Macron en avril, c’est la présidente de la République de Slovénie Nataša Pirc Musar qui s’est rendue à Akamasoa ce mercredi. Outre l’inauguration d’une école primaire financée par la Slovénie, la délégation slovène a remis à la communauté Akamasoa une aide matérielle recueillie dans le cadre de la campagne humanitaire “La Slovénie pour Madagascar” et a procédé à une séance de démonstration de l’usage humanitaire de drones développés par une entreprise slovène.
Mais dans son discours à l’occasion de la réception de son homologue slovène, le président de la République Andry Rajoelina rappelle aussi la visite du Pape François sur les sites d’Akamasoa. Car pour le chef de l’Etat, le passage au sein de ces villages fondés par le Père Pedro est devenu une étape incontournable des visites officielles de dignitaires étrangers. “A chaque fois que des dirigeants de pays ou des responsables religieux viennent en visite officielle à Madagascar, ils passent obligatoirement chez Akamasoa”, indique le chef de l’Etat.
Pour le président de la République, ces visites ne relèvent pas du hasard. “C’est ici, à Akamasoa, que l’on peut réellement ressentir et constater ce que signifient le partage, l’amour du prochain et l’éducation”, indique-t-il pour expliquer l’attrait qu’exerce ce site fondé par le père Pedro Opeka. Autant de valeurs qui, selon toujours Andry Rajoelina, ne manquent pas de marquer les coeurs et les esprits de ceux qui y viennent.
Il rapporte alors les émotions que lorsqu’il a rencontré le président français Emmanuel Macron et son épouse à Rome pour les funérailles du Pape François, ceux-ci lui auraient à nouveau confié que leur” passage à Madagascar, et surtout à Akamasoa, avait profondément marqué leur cœur et leur esprit”. “Parmi toutes leurs visites officielles dans le monde, celle qu’ils ont faite à Akamasoa reste inoubliable”, confie encore le chef de l’Etat.
Durant sa visite à Akamasoa, la présidente slovène, elle aussi, n’a pas manqué de rendre hommage à l’oeuvre qu’y fait le Père Pedro Opeka, missionnaire lazariste d’origine slovène né en Argentine. Pour elle, l’engagement du prêtre au service de la communauté “incarne ce que le courage, la compassion et la confiance en l’être humain peuvent accomplir”.