«Le monde entier doit être en alerte, le monde entier doit agir» prévient le directeur des programmes d’urgence de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Il aura fallu un mois et 170 morts en Chine depuis la mi-décembre 2019. 7000 contaminés dans une douzaine de pays. Des statistiques en constant changement. Malheureusement à la hausse.
Il s’agit donc désormais d’une urgence de santé publique mondiale. Quelles sont les mesures en conséquence ? Faut-il interdire totalement la circulation internationale ? Mettre en stand-by la mondialisation ?
Le Ministère japonais de la santé a annoncé que 3 des 206 Japonais évacués depuis la Chine sont contaminés par le coronavirus. Combien parmi les Américains et les Européens rapatriés, malgré les restrictions de circulation édictées par les autorités sanitaires chinoises, sont également porteurs du virus ? Et la quarantaine de quinze jours qu’on leur impose suffira-t-elle ? Si l’OMS avait décidé plus tôt de la gravité à l’échelle internationale de ce virus, sans doute aurait-il été possible d’empêcher ces exfiltrations de Japonais, d’Américains, d’Européens, d’Australiens, qui auraient dû être traités sur place, au même titre que les Chinois.
Les 56 millions d’habitants du Wuhan et de la province du Hubei devaient être confinés. Mais, un premier décès a été annoncé à Pékin, à un millier de kilomètres, lundi 27 janvier. Tout de suite après, l’Allemagne et les États-Unis ont déconseillé de se rendre en Chine. La suspension de tous les trafics aérien, routier, ferroviaire et naval depuis le Wuhan n’a pas empêché la navette de vols charters des pays qui en avaient les moyens logistiques. Même l’île Maurice aurait demandé à l’Inde et à la France leur assistance pour le rapatriement de ses ressortissants.
Les agences de voyage sont interdites de vendre des voyages, mais certains pays peuvent faire voyager des porteurs potentiels du coronavirus depuis Wuhan jusque partout dans le monde entier où il faudra raccompagner ces milliers d’étrangers.
Alerte et action. Si des Malgaches de Wuhan avaient pu être embarqués à bord d’Air Austral, qui avait annoncé (dans un premier temps) n’arrêter ses rotations avec la Chine que le 8 février (Air Madagascar annonce à l’instant la suspension immédiate des vols) les aéroports malgaches doivent désormais avoir les moyens d’une prise en charge et d’un éventuel cordon sanitaire. Des cellules psychologiques, et une assistance manu militari, sont à prévoir pour vaincre les résistances «culturelles» à une mise en quarantaine, dès l’arrivée en terre malgache.