#Andafiavaratra #RovaAmbohidratrimo #TranondRainimboay #TranoGasy #Betsimitatatra
J’étais encore enfant quand les flammes ont dévoré le palais d’Andafiavaratra, ce 11 septembre 1976. Je n’étais pas encore engagé en écriture quand avaient brûlé les Tranomasina du Rova d’Ambohidratrimo ainsi que le Trano Kotona témoin.
Ce 6 novembre 1995, en fin d’après-midi, on revenait d’un weekend électoral à Anjozorobe, et j’avais jeté un dernier regard, machinal et familier, au palais de Manjakamiadana en passant par Mahamasina. Quelques heures plus tard, une lueur insolite dans le crépuscule annonçait aux douze collines alentour que quatre siècles d’histoire partaient en fumée.
Depuis, personne n’a pu sauver le beau Tranon-dRainimboay. Fier échantillon de cette architecture syncrétique héritée du derniers tiers du XIXème siècle. La maison altière et son tombeau de type «Laborde-Rainiharo» (initié en 1852) signaient dans le paysage la trajectoire sociale de son propriétaire. Las, les briques crues ne pouvaient résister indéfiniment, et surtout sans entretien, à l’injure du temps.
Pleurer un Rova, pleurer un «Trano Gasy», pleurer le Betsimitatatra : c’est un tout culturel.