Les Johnny Hallyday, Pierre Bachelet, Jo Dassin, Alain Barrière, Francis Cabrel, Michel Sardou, Jean-Jacques Goldman, ne sauront jamais tout ce que je leur dois d’inspiration dans le commerce de galanterie. Ils avaient su trouver les mots qu’il ne me restait plus qu’à placer à propos. Et fredonner leur mélodie m’a maintes fois tenu lieu de tendresse.
«Toute la musique que j’aime, elle vient de là, elle vient du blues»… La peine «distanciée», l’espoir échaudé. Avec l’expérience, on se résigne «que parfois, même tout donner n’est pas forcément suffire»… «Féminin comme la vie d’un homme, du jour premier au dernier verre de rhum ; Féminin comme virilité, Féminin comme toutes mes blessures»…
Heureusement, j’ai eu la chance de faire la connaissance des Mahaleo, Lôlô sy ny Tariny, Érick Manana, Vahömbey, Rossy, Solo, Rija Ramanantoanina, dont j’ai également emprunté les mots et la musique à des fins qu’on n’avouera pas ici. Au moins, à ceux-là, je peux dire merci. Comme un scrupule…
Mais, que l’exercice est ingrat ! Une photo, un dessin, un accord de guitare, parlent tellement mieux que les lignes laborieuses du scribe. Alors, si, naguère j’étais réticent à copier-coller dans notre solstice d’hiver austral une fête de la Musique qui célèbre le soleil de l’été boréal, finalement, il faut voir dans cette initiative solitaire d’un Ministre français de la Culture, Jack Lang qui l’a officialisée en 1982 avant que le concept ne devienne planétaire, un hommage à ces rhapsodes. Bardes que nous convions volontiers à leur insu. Et sans droits d’auteur.