Antananarivo, 16 Septembre, 7h30 – Alors que les feux qui ont ravagé le parc national d’Ankarafantsika ces derniers jours sont finalement maîtrisés, le ministère de l’Environnement et du développement durable réitère sa volonté de ne pas faire de cadeau aux personnes responsables de cet incendie. Comme pour témoigner de cette détermination à appliquer la politique de tolérance zéro, Ihando Aina Andrianjafy, directeur interrégional de l’Environnement et du développement durable du Boeny et du Betsiboka annonce sur la chaine de télévision nationale, que « 215 personnes ont déjà été arrêtées pour crime environnemental dans ces deux régions depuis l’année 2019 ». A l’entendre, 64 d’entre elles vivent à Ankarafantsika même.
Outre ceux qui ont directement commis des crimes environnementaux, les personnes qui ne signalent pas et qui n’agissent pas en cas de feux de brousse sont aussi tenues pour responsables. C’est le cas d’un chef de quartier à Mevarano Ankarafantsika précise toujours ce responsable. Le ministère de l’Environnement et du développement durable assure que les responsables des feux de brousse de cette année seront également punies.
Lors de sa rencontre avec la presse lundi, la ministre Baomiavotse Vahinala Raharinirina indique qu’aucune clémence ne doit être montrée envers qui que ce soit. Ces dernières années des migrants climatiques fuyant la sécheresse dans le Sud de l’Île pénètrent dans les aires protégées pour y pratiquer des cultures sur brûlis et du charbonnage. Ces actes sont considérés comme des crimes environnementaux, or la clémence de certains responsables étatiques est constatée envers ces personnes, se plaint la ministre.
Plus de 600 personnes ont été mobilisées pendant plus de cinq jours pour venir à bout du feu qui s’est propagé dans le parc national d’Ankarafantsika. Une centaine d’hectares sur les 136.000 ha du parc ont été ravagés par les flammes soulignent les responsables.
Photo : Ministère de l’Environnment et du développement durable













