La Gendarmerie nationale évoque l’arrestation de fonctionnaires, suspectés d’être mouillés dans le trafic des zébus, dans le cadre de l’opération « Mandio ».
Les premières têtes tombent. Des fonctionnaires, suspectés de contribuer au blanchiment des documents administratifs liés aux zébus volés, sont pris dans les filets de la gendarmerie.
Huit agents de l’État ont été appréhendés dans le cadre de l’opération « Mandio », selon le Commandant Herilalatiana Andrianarisaona, chef de service de la communication et des relations publiques au sein de la gendarmerie. Il s’agit, entre autres, des délégués d’arrondissement, des secrétaires, des adjoints au maire. Trente-six de leurs présumés complices sont également été arrêtés.
L’officier de la gendarmerie indique que ces individus sont soupçonnés d’être impliqués dans une affaire de délivrance illicite de fiches individuelles de bovidé. Il ne précise pourtant pas le mode opératoire et les régions dans lesquelles les personnes arrêtées avaient opéré.
Parallèlement, la gendarmerie, toujours dans le cadre de l’opération « Mandio » affirme avoir pu récupérer 923 têtes de zébus. Près de 500 autres têtes ont été remises à leurs propriétaires tandis que les 410 autres sont encore retenus à la fourrière.
Le général de division Njatoarisoa Andrianjanaka, commandant de la gendarmerie avait annoncé le lancement de l’opération « Mandio » il y a une dizaine de jours. Celle-ci devrait au moins durer un mois. La traque des « bandits en col blanc » faisait partie des objectifs assignés à l’initiative, entrant dans le cadre global de la sécurisation de l’élection présidentielle.
L’implication des « bandits en col blanc » dans le réseau du vol des bovidés avait été signalée par les autorités depuis un certain temps.
Durant sa mise en œuvre, l’opération avait provoqué une incompréhension entre la gendarmerie et certains fonctionnaires, pour ne citer que le cas de Tsiroanomandidy, l’un des hauts lieux du marché de zébus. Cette situation avait provoqué le retard dans la délivrance des papiers nécessaires au transfert des bétails dans la capitale, mettant les convoyeurs dans l’embarras.
L’implication des « bandits en col blanc » dans le réseau du vol des bovidés avait été signalée par les autorités depuis un certain temps. Le blanchiment des zébus, à la suite d’une manipulation des documents, avait été considéré comme étant l’un des facteurs de recrudescence des activités des dahalo. Le régime de transition avait promis de mener une action pour enrayer les réseaux, permettant le blanchiment des zébus volés en 2011.