Antananarivo, 29 Juin, 7h05 – Une shortlist établie. Ils ne sont plus désormais que quatre candidats en lice pour être le « manager de redressement de la Jirama ». Après avoir passé les étapes de la présélection sur dossier de candidature et des entretiens, ils devront maintenant se préparer à présenter leur proposition de business plan visant à rétablir la situation de cette société d’Etat. La présentation se fera devant le cabinet qui se charge de ce recrutement. Ces candidats seront également évalués dans leur leadership et leur capacité en gestion. Ils seront, par ailleurs, soumis à un test de personnalité, d’après ce qu’avait indiqué le compte rendu du Conseil des ministres mercredi.
Les deux meilleurs candidats à l’issue de cette étape finale seront présentés en Conseil des ministres pour permettre d’accélérer la prise de décision dans la désignation de ce manager de redressement de la Jirama. Ces dernières années d’ailleurs, la nomination de ce numéro un de la compagnie nationale d’eau et d’électricité est toujours revenu au Président de la République. La désignation de ce premier responsable de la Jirama devra en tout cas permettre d’apporter une solution urgente afin de mettre un terme aux coupures intempestives d’électricité dont est victime la population, souligne le rapport de cette dernière réunion hebdomadaire de l’Exécutif.
C’est le Gouvernement, le Conseil d’administration de la Jirama, avec l’assistance de la Banque mondiale qui avait procédé à la mise en œuvre de ce processus de recrutement d’un manager de redressement pour la compagnie nationale. De façon spécifique, ce « Manager » pilotera dans l’immédiat les activités de restructuration de la Jirama. Il aura notamment comme tâche principale, le rétablissement de la santé financière de la société d’Etat et l’atteinte de l’objectif du Plan émergence de Madagascar (PEM) en matière d’augmentation de l’accès à l’électricité, d’après ce qui avait été spécifié dans l’avis de recrutement.
Dans cet avis de recrutement, le gouvernement indiquait être à la recherche d’une personne disposant d’une expérience professionnelle d’au moins 15 ans dans le pilotage de grandes structures commerciales ou d’Etat, et ayant au moins mis cinq années de sa carrière professionnelle dans la gestion de situations de crise et de redressement d’organisations. Mais elle devra également savoir négocier, avoir le sens du mangement, être en mesure de travailler sous pression, et être un manager qui saura anticiper les évolutions et les besoins de la Jirama.
D’après le compte rendu du Conseil des ministres de mercredi, ils étaient 19 au départ à soumettre leur candidature, dont seulement cinq d’entre eux étaient de nationalité Malgache. Après avoir confronté leur profil aux 13 critères définis pour sélectionner ceux qui passeront aux prochaines étapes, ils n’étaient plus que six à passer aux entretiens. C’est à l’issue de ces entretiens que le cabinet de recrutement a dressé la liste des quatre derniers candidats en lice pour être le « manager de redressement » de la Jirama.
La Banque mondiale qui finance ce recrutement à travers le projet Least-cost electricity access development (LEAD) travaille avec l’Etat malgache pour l’amélioration de la gouvernance de la Jirama. Et la compagnie nationale d’eau et d’électricité a besoin de ce « manager » qui saura la gérer selon les règles de l’art, a insisté Marie-Chantal Uwanyiligira de la Banque mondiale, dont le mandat en tant que représentante résidente de cette institution financière touche à sa fin en ce mois de juin.














