Antananarivo, 29 Novembre, 11h 19 – Un tsunami en perspective. Quarante employés de la société de production et de distribution d’eau et d’électricité (Jirama) ont été déférés au Parquet Pôle anti-corruption lundi. A l’issue des auditions, achevées ce mardi très tôt dans la matinée, trois directeurs de la compagnie ont été placés en détention préventive. Les 37 autres ont pu rentrer chez eux mais certains d’entre ont été placés sous contrôle judiciaire.
Des anciens et actuels hauts responsables au sein de la Jirama convoqués par la juridiction anti-corruption ne se sont pas présentés au PAC. Solohery Razafindrakoto, procureur de second degré au niveau du PAC Antananarivo, précise qu’un mandat d’arrêt a été émis à leur encontre par le juge d’instruction de la juridiction spécialisée dans les affaires de corruption.
Toujours selon Solofohery Razafindrakoto, plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus contre ces individus. Il s’agit, entre autres, de détournement de deniers publics, de favoritisme, qui se sont traduits par l’octroi de prime de performance à de nombreux employés de la Jirama. Il en est de même du non-respect des règles de passation de marchés publics à travers l’acquisition de véhicules sans appel d’offres et sans l’aval du conseil d’administration. Parmi les individus auditionnés se trouvent des personnes bénéficiaires des faits incriminés.
Pour l’instant, la direction exécutive de la Jirama est assurée par le conseil d’administration, en l’absence de Rivo Radanielina, directeur général par intérim, annoncé comme malade. Andry Ramaroson, ministre de l’Energie et des hydrocarbures, aux côtés des membres du conseil d’administration de la Jirama, dont son président Solo Andriamanampisoa, avaient annoncé cette décision vendredi. Ils assurent le DG par intérim devra aussi passer plus tard un entretien d’évaluation comme les autres responsables au sein de la société d’Etat.














