Antananarivo, 9 Mai, 8h10 – Qu’est-ce qui a tué les poissons dans les eaux d’Andrakaraka, à proximité du seuil déversoir de QMM ? « Nous attendons la publication officielle des résultats des analyses des eaux », confie Jocelyn Raharimbola, gouverneur de la région d’Anosy la semaine dernière, alors qu’il venait d’assurer la médiation entre la compagnie minière et les manifestants à l’origine du blocage de la route vers Mandena il y a quelques jours.
Pour QMM, la publication de ces résultats apparaît comme un impératif pour apaiser définitivement la tension et aplanir les incompréhensions nées suite à l’interdiction de pêche dans ces eaux. « Ces données factuelles et scientifiques issues des analysées menées à la demande du régulateur, confirmées par celles menées de manière indépendante pour QMM, permettraient de justifier la levée de l’interdiction de pêche », souligne la compagnie dans un communiqué.
Bien qu’elle ait accepté d’octroyer certaines compensations aux communautés, à travers, entre autres, le renforcement et l’amélioration du système d’adduction d’eau pour Tolagnaro et ses environs, ou encore l’appui provisoire aux personnes et communautés impactées par le projet, la compagnie se dit « injustement visée par des fausses rumeurs ». Ces fausses rumeurs, ajoute-t-elle, « participent à la détérioration du climat social ».
QMM propose ainsi que ces résultats soient partagés. Confiante, elle estime que cela permettrait de « rappeler que la gestion des eaux de site d’opération de QMM n’a aucun lien avec les situations liées à l’eau constatées par les communautés ces dernières semaines ». Elle n’en a pas pour autant signé un accord avec les manifestants, ls autorités locales et les communautés riveraines. Cet accord engage la compagnie à certaines actions en vue « de définir et mettre en place des solutions effectives afin d’assurer durablement la paix sociale et renforcer un dialogue communautaire apaisé ».
Photo : Gouvernorat de la région d’Anosy